Dorothée VANÇON en 1860

Extrait d’une vieille carte postale montrant la célèbre Dorothée Vançon de la Feuillée du même nom.

Elle est, comme on peut le lire, datée de 1860, même si les historiens ont de sérieux doutes…

Car en 1860, Dorothée a hélas beaucoup perdu de son charme légendaire. Mais plus grave, elle croule sous les dettes. Le dessinateur a pris soin de l’accompagner de son instrument favori « l’Épinette » sauf qu’il a commis un impair dans la présentation de l’instrument. Lequel ? 

C’est en 1875 qu’Amé Lambert a racheté la Feuillée tandis que mes ancêtres maternels qui occupaient la ferme en amont faisaient l’acquisition de la plupart des terres agricoles puisque Dorothée était avant tout cultivatrice.

Ces diverses ventes couvriront tout juste l’ensemble des dettes. Amé Lambert a ainsi permis de rembourser l’un de ses proches qui avait consenti à Dorothée 15 ans auparavant un prêt hypothécaire.

Amé Lambert qui habitait jusque-là à l’Hôtel Enfoncé, ne connaissait rien au tourisme. Il va faire ses premières armes en 1890 comme gérant de la Feuillée Nouvelle qui appartient à la commune mais sur l’autre versant de la montagne.

Car depuis 1835, Dorothée et sa feuillée se trouvent mises à l’écart par la construction d’une nouvelle route entre Plombières et le Val-d’Ajol, l’ancien tracé parfois appelé « Chemin des Morts » qui menait directement au hameau (et au cimetière) de la Croix par les Charrières ayant été jugé trop pentu.

Amé Lambert, dont la belle famille tenait auberge à l’hôtel Enfoncé, vit dans la Feuillée Nouvelle une opportunité à saisir. Mais il ne lui fallut pas longtemps pour découvrir les lenteurs administratives et les batailles à mener auprès du maire à chaque fois qu’il souhaitait apporter des améliorations. Trois ans plus tard, il renonçait à son bail préférant consacrer plus de temps à sa feuillée « Dorothée ».

Lui succédèrent sa fille et son gendre Albert Balandier qui comprirent l’importance de construire dès 1904 le plus confortable des hôtels de la région. Avant de se lancer dans l’hôtellerie, ce dernier vivait de ses revenus de dessinateur, notamment auprès des brodeuses du pays.