L’association Ôd’hariol est née

La chapelle du Hariol va connaitre une nouvelle destinée.

Cette chapelle devait à l’origine être une église et son hameau une commune… Je vous laisse découvrir l’histoire un peu plus loin, extraite du livre « Miettes d’histoire », édité en 1983 à l’occasion du tricentenaire de l’église du Val-d’Ajol.

Une réunion vient d’avoir lieu sur le site à laquelle 35 personnes ont participé, tout simplement les habitants du Hariol qui souhaitent voir revivre ce bâtiment. Ils ont décidé de poursuivre la mission de l’association baptisée lors de sa création le 22 décembre 1928 « Association de l’éducation morale de la jeunesse du Hariol » et ont ainsi procédé au renouvellement de ses membres. Présidente de cette entité depuis 2010, Simone Paris a exprimé sa volonté de passer la main. Les nouveaux membres élus de l’association rebaptisée Ôd’hariol sont :

  • Président : Jean-Paul Romary
  • Vice-présidente : Lucie Couval 
  • Trésoriers : Pascal Claude et Maryline Couval 
  • Secrétaires : Sylvie Romary et Mélissa Orbinot 
  • Membres du bureau : Pierre Duval, Claude Henry et Marianne Mathieu

Graziella Gérard, adjointe à la communication, et Thomas Vincent, adjoint aux travaux, les épauleront dans leurs projets.

Les travaux débuteront par la réfection de la toiture et du sol et les demandes préliminaires de subventions auprès d’organismes divers, de sponsors, etc…

Si vous souhaitez adhérer à l’association : 06 49 59 65 13

Un brin d’histoire

Autrefois, les habitants du Hariol étaient obligés de parcourir une distance bien plus grande pour venir à Laître que pour aller à Plombières, c’est pourquoi ils étaient présents habituellement aux offices de Plombières.

Quand en 1734-1735, on reconstruisit le clocher du Val d’Ajol (tel qu’il est aujourd’hui), on imposa des corvées à toute la communauté. Chaque section dut fournir un certain nombre de voitures et de journées de travail. Les paroissiens du Hariol n’acceptèrent ces obligations qu’en partie et de mauvais gré.

L’idée de bâtir une église bien à eux s’enracina petit à petit, surtout après l’inauguration le 15 août 1860 de l’église de Plombières, érigée sous le règne de Napoléon III.

Ce qui mit le feu aux poutres fut une simple question de chemin. En 1865, le conseil municipal ajolais donna l’autorisation de déplacer un chemin rural à l’acquéreur d’une ferme située au Hariol, cela malgré l’opposition des voisins. Les habitants de cette section prirent alors la décision de « bâtir une église et de nous ériger en commune, au moins nous serons libres et maîtres chez nous ».

M. Rosaye, curé du Val-d’Ajol, ne vit pas de très bon œil cette scission dont il en référa à Mgr Caverot, évêque de Saint Dié, qui lui, fut tout à fait d’accord avec les gens du Hariol.

1er janvier 1866 : Élection d’une commission en charge de gérer activement l’affaire. Une première souscription est ouverte.

On était d’accord pour construire. Mais quand il fallut désigner l’emplacement, ce fut une nouvelle source de désaccord, chacun voulait avoir l’église près de sa ferme. Trois endroits furent proposés. On eut recours au vote secret.

Une deuxième souscription fut ouverte quand les fondations furent creusées, mais elle fut loin d’être suffisante.

Le conseil municipal du Val-d’Ajol, sollicité par les habitants du Hariol pour obtenir une subvention de 12.000 Francs, leur refusa son aide en raison de la mauvaise situation financière de la commune, mais il permit l’extraction de moellons et de sable sur son territoire, entre autres dans la forêt du Layol le 7 décembre 1866.

D’autre part, l’abbé Nicolle, riche et très généreux, en résidence à Épinal, remit de fortes sommes pour participer à cette construction.

1867 : Les murs s’élèvent (pas de bénédiction religieuse). Mgr Caverot vient visiter les travaux fin mai, il félicite les habitants mais fait remarquer que l’église est un peu petite.

Bientôt la discorde régna. La commission n’était qu’un prête nom, les « boute-en-train » de l’œuvre agissaient en son nom et ne consultaient que rarement. Les membres froissés par ces procédés se retirèrent peu à peu.

Fin septembre, la toiture en ardoise est commandée, les murs terminés. Une nouvelle pétition est adressée à la municipalité du Val-d’Ajol, sollicitant un secours en nature : 150 stères de bois de charpente, qui lui fut accordé.

1868 : Une députation est envoyée à Napoléon III séjournant alors à Plombières. Elle ne reçoit qu’un ….sourire protecteur !

1869 : Reprise des travaux. Les habitants du Hariol demandent à la commune une école et 40 000 Francs pour achever la construction de l’église. Le Conseil accorde l’école mais pas la subvention.

1873 : Le comité lance un ultime appel, en vain. Le Maire du Val-d’Ajol propose une réunion des souscripteurs à l’église même du Hariol le dimanche 14 septembre 1873 afin de connaître leurs intentions, statuer sur les décisions à prendre pour mener à bien l’œuvre commencée, la construction de l’église et de la cure, tout en établissant dans les règles la nouvelle commune et paroisse du Hariol.

La réunion a lieu, mais se termine par de violents échanges verbaux : ce fut le coup fatal qui mit fin à l’entreprise.

1902 : Reprise du projet

L’église est enfin édifiée à l’emplacement choisi initialement, mais avec de plus modestes dimensions. Elle fut bénite au mois d’août 1924.