Vous souvenez-vous de cette curieuse loi électorale ? Jusqu’aux élections de mars 1965, la commune, comme d’autres communes dans les Vosges, était « sectionnée ».
Au Val d’Ajol, il y avait cinq sections et chacune d’entre elles ne pouvait élire que ses propres conseillers municipaux ; ainsi pour la 2ème section, sur le bulletin de vote, il n’y avait que trois noms. Nous n’avions pas accès à la liste principale de la 1ère section sur laquelle se trouvait le nom du futur Maire !!!
Voici le résultat des élections de 1965 :
1ère section : Bureau de vote 1 et 2 à l’Hôtel de Ville
Inscrits 1988, 12 sièges à pourvoir. 12 élus au 1er tour : Messieurs Amaury De BUYER, René HERZOG, Louis VOIRIN, Paul BOLMONT, Eugène ANDRÉ, Michel CHEVRIER, André FRENOT, Louis DAVAL, Laurent SIMONIN, Antoine GALLI, René TISSERANT et Bruno BEZOZZI.
Situation géographique : Laître, la Côte (partie), la Chaume (partie), la Chapelle (partie), Courupt (partie), les Champs (partie).
2ème section : Bureau de vote à l’école de Garçons du Centre
Inscrits 519, 3 sièges à pourvoir, 3 élus au 1er tour : Messieurs Bernard PIERRE, Paul DURUPT et Albert GALMICHE.
Situation géographique : La Chaume (partie), les Champs (partie), Hamanxard, Outremont.
3ème section : Bureau de vote à l’École de Courupt
Inscrits 549, 3 siéges à pourvoir, 3 élus au 1er tour : Messieurs Léon DURUPT, Édmond DUVAL et Paul Lambert.
Situation géographique : Courupt (partie), la Chapelle (partie), Bas-d’Hérival, Hérival, le Hariol (partie).
4ème section : Bureau de vote, Foyer rural de l’Hôtel Enfoncé
Inscrits 379, 2 sièges à pourvoir, 2 élus au 1er tour : Messieurs Gérard MOUGENOT et Bernard LEPAUL.
Situation géographique : la Croisette, La Montagne (partie), la Côte (partie), le Hariol (partie).
5ème section : Bureau de vote à l’école du Hariol
Inscrits 405, 3 sièges à pourvoir. 1 élu au 1er tour : M. Georges CHASSARD, 2 sièges en ballotage, 2 élus au 2ème tour : Messieurs Marcel DAVAL et Eugène BALLAND.
Situation géographique : Le Hariol (partie), la Montagne (partie), la Croisette, la Côte (partie).
Les habitants des « écarts » n’avaient donc pas la possibilité de voter pour la liste du futur Maire, mais il y avait un avantage incontestable : nous pouvions nous adresser à notre conseiller qui était de ce faite un voisin… Nul besoin d’aller à la Mairie pour revendiquer pour des broutilles.
De plus ! Curieuse époque où il n’y avait pas une seule femme au Conseil Municipal.
Auteur de l’article : Jean-Marie Des CARRIÈRES