Dans le cadre des journées du patrimoine, a eu lieu au Val-d’Ajol une randonnée pédestre sur les traces des Grandes Processions du XVIIIème siècle, commentée par Mme Paulette QUENEY, passionnée par le passé de la commune :
Départ de la chapelle du Hariol, en empruntant le « haut chemin de Bourgogne » qui pendant plusieurs siècles a relié la vallée de la Moselle à celle de la Saône, et la Lorraine à la Franche-Comté.
Arrêt devant une ferme : commentaires de Jean-Paul sur le maréchal-ferrant Edmond COUVAL installé sur le site, et sur la croix érigée à cet endroit, portant le même patronyme.
Poursuite sur la voie romaine qui reliait Remiremont à Luxeuil-les-Bains (avec bifurcation pour Plombières-les-Bains) avec une pensée aux milliers de personnes qui l’ont parcouru depuis sa construction par les Romains.
Devant le chêne de la vierge, Sylvie relate l’histoire liée à cet arbre, témoin du décès de Joseph PARIS, fils de laboureur installé au Hariol. Le 4 avril 1743, il est mortellement blessé d’un coup de baïonnette à l’abdomen par « les gardes du tabac » armés de fusils qui poursuivaient un contrebandier.
Alors que deux résidences des Chanoinesses de Remiremont apparaissent à l’horizon, récit concernant les Ajolais qui ont fait barrage aux envahisseurs venant de Bourgogne, les empêchant de franchir le col de la Demoiselle.
A Olichamp, une ancienne maison a servi d’école dans les années 1655, preuve en main d’une copie de contrat signé entre le maître d’école et quatre cultivateurs. Les paysans se souciaient déjà de l’instruction de leurs enfants, ceux-ci allaient en classe à la fin des travaux dans les champs, à l’automne jusqu’aux fenaisons en juin, souvent plus tôt pour assurer le gardiennage des vaches en pâtures.
Plusieurs croix datant des 17et 18ème siècles jalonnent la remontée de la route d’Olichamp. Arrêt sur un terre-plein où voici quelques dizaines d’années subsistaient encore les restes d’une ancienne tuilerie.
Passage par le « chemin des moines » : les religieux d’Hérival empruntaient ce chemin pour se rendre à Plombières et Bellefontaine dont ils desservaient les Cures.
Sur le chemin du retour, regard sur la croix du Bosson qui a été restaurée par Félix PIERRÉ, mandaté par l’association des Amis des Monuments Anciens du Val-d’Ajol, ainsi que la croix DEL, à terre depuis bien longtemps, dont les morceaux sont enfouis dans les broussailles.
Retour à la chapelle du Hariol, point de départ de la randonnée, en passant devant la croix « Méline ».
Lors des grandes processions, les pèlerins se rendaient lors de la deuxième journée au Prieuré d’Hérival où une messe était célébrée, avant de repartir le lendemain au Val-d’Ajol.
Le patrimoine ajolais est riche et passionnant, d’autres randonnées seront programmées l’année prochaine.