L’usine des Chênes

Vers 1840, le maire, Amé Fleurot, et son cousin le percepteur, François Fleurot, construisent une féculerie aux Chênes, sur les ruines d’un ancien moulin.

Dès 1830, le développement de l’industrie textile encourage les investisseurs à créer un peu partout des féculeries car les tissages sont de gros consommateurs d’amidon que l’on extrait de la pomme de terre. Au début du siècle dernier, on comptait dans les Vosges environ 80 féculeries.

Mais pour les Fleurot, l’aventure fut de courte durée : il fut reproché aux deux cousins de profiter de leurs fonctions pour s’enrichir de façon condamnable. Le percepteur dut ainsi terminer une carrière très prometteuse aux confins du département.

On connaît finalement peu de choses de cette féculerie rapidement avortée. C’est toutefois l’un des fils du percepteur qui va développer par la suite sur le site une activité de tissage, sur plusieurs étages. A la fin de sa vie vers 1900, il cédera son usine à des industriels alsaciens, les fils Charles Laederich déjà installés à la Croix, qui vendront rapidement l’affaire à la famille Georges de Méreille. En 1951, c’est enfin la SARL Georges et Cie du Thillot qui installera un atelier de confection et un magasin d’usine. Hélas, la concurrence des pays à bas coût causera la fermeture définitive du site en septembre 2006 après un dépôt de bilan et le licenciement des 30 derniers salariés.

Le site a été repris en 2009 par la société « Hydroélectricité D.B.H. » qui, comme son nom l’indique, produit de l’électricité.

La cheminée qui a servi de point trigonométrique dans le plan général des forêts communales (28/2/1851 ADV 2FI3246) au temps de la féculerie a dû être rabaissée par mesure de sécurité.